2018

" C’est Aujourd’hui "

Galerie OBLIQUE - St-Maurice - VS

Affiche de l'exposition

"L'Homme qui marche à l'envers" au premier plan et "Rêverie"
Sculptures miniatures, bois peint, environ 24 cm de haut

Vous êtes accueilli par une lumière douce

Vous êtes accueilli par "Le Porteur de Feu"
C'est l'accueil, avec de la lumière.
Vous entrez dans un monde entre les mondes, entre le réel et l'imaginaire.
"Le Porteur de Feu" 2018 - Sculpture de bois travaillé et peint et branches sauvages - 240 x 110 x 40 cm

Un personnage comme le Porteur de Feu vous l'avez peut-être déjà vu...à l'intérieur de vous...et vous voilà précipités au-dedans de vous-même.
L'art est cette quête d'intériorité, cette étincelle de spiritualité à aller chercher dans la résonnance entre l'univers visible et l'invisible.
Dans mon monde, Humains, Animaux, Végétaux, Minéraux font partie d'une même réalité.
A gauche "L'Esprit du Bois" 2009 et à droite "Sorti de Terre"2009-2018

Détail "Cavernicole" 2010 - peinture, 200 x 100 cm

Robe du "Porteur de Feu"
Une poya de bouquetins

Robe de "Rêverie" 2018 - personnage miniature
Dessins en pyrogravure

"Rêverie" 2018 - sculpture miniature de bois, pyrogravée, environ 24 cm de haut

Le "Berger" des "Peupes élidés" 2012-2014 avec le" Jars" 2017
Sculptures bois peint, 94 x 37 x 94 cm

"Femme Pervenche" des "Peuples élidés" 2012-2014
Sculpture bois peint, 175x74x45 cm
2 Oies au sol 2017
environ 94 x 37 x 94 cm
De la salle du "Porteur de Feu on entre dans celle de "l'Envol des Vaisseaux Blancs"

"Femme Pervenche" des "Peuples élidés" 2012-2014, et son bébé
Peuples de la marge
Celui qui voyage s'ouvre et grandit, celui qui voyage forcé perd ses repères, perd sa terre intérieure.
Populations déplacées, massacrées, nord/sud, Lampedusa...
Réfugiés ; au pied du mur de nos valeurs occidentales.

Les oies sont symboles de migration.
Les oies restées au sol sous la protection de la gardienne, regardent s'envoler celles qui vont faire un long voyage

...mais déjà un battement d'aile...

...et puis l'envol...

"L'envol des Vaisseaux Blancs" 2018
Oies qui s'envolent, bassin d'eau.
Sculpture de bois, envergure des ailes environ 2 mètres
Chacune affiche un mouvement différent

L'oie est le symbole de la migration
Oies en vol, bassin d'eau et reflets
Le mouvement des reflets d'eau sur le mur donne la vie aux oiseaux
Une véritable chute d'eau au fond de l'espace agite l'eau et fait naître les reflets.
Son bruit est important, Il s'impose, prend de la place et brouille un peu les pensées du visiteur qui n'a d'autre choix que de se laisser emporter

"Pages de journal, le grand saut" 2017, 2018
Une lignée de 27 aquarelles courant les 4m50 du mur en face du bassin d'eau - déplacement du corps - parcours horizontal. Placées à environ 1m20 de hauteur, dans la semi obscurité, tout est là, sous nos yeux, au su de tous et pourtant on ne voit pas. Pour aller à leur rencontre, il faut le vouloir, se pencher, peut-être même s'agenouiller - la peinture est petite - s'éclairer avec une lampe de poche

Jours après jours, les nouvelles ...
Je peins ces naufragés de l'espoir, j'imagine être à leur place sachant très bien que je ne le suis pas! J'écris, je peins comme un journal, un carnet qui me tiendra sur 2 ans. Je note des réflexions trouvées au long d'articles, de livres, et mes ressentis me mettant parfois dans leur situation, j'imagine...j'imagine à quoi je pourrais bien penser

Oie en décollage

Oie au décollage

Les ombres sur le mur prolongent la vision

Détail du bec

Oie aux ailes en bas

...s'élève

...et s'en va...

Petite Oie

Envol pour un long voyage, espoir, illusion, Niels Olgersson et l'aventure, les rêves d'enfants, nous entrons dans l'espace de la Cabane

Installation, une construction de bois faite de voûtes et de feuilles sculptées, ajourées, peintes, se déploie sur 2 étages dans lesquels on peut entrer et occupe tout l'espace d'une pièce de la Galerie Oblique/St Maurice soit environ 500 x 350 x 450 cm

J'aime les architectures improbables, fantaisistes...
Regard oblique

Détail de feuilles dont est entourée la Cabane. Je me suis laissée libre d'y mettre tout ce qui me passait par la tête, scènes réalistes ou abstraites, peintures chatoyantes ou plus sobres, textures végétales ou géométriques, dans une liberté faisant fi des catégories

Et bien sûr, les animaux y ont place aussi.
Toute la création est conviée !

Détail de feuilles dans la Feuille

Celui qui aimait les oies et ses amies

Voûtes et escaliers

Au fond de la Cabane, "Le Sage" des "Peuples élidés - 2012, 2014

Jeu de voûtes... presque à l'infini !

...et au fond, la table champignon

Dans la Cabane, une table champignon
Les visiteurs peuvent s'y installer et écrire ou dessiner un message avec le matériel mis à disposition. Le temps pris à le perdre un instant nous permet d'entrer et de vivre un lieu, prendre conscience d'un ressenti, l'exprimer. Ainsi l'oeuvre devient elle un peu la nôtre. Notre énergie lui est offerte.

Masque de la Gardienne du Rez - 2017

Masque de la Gardienne du Rez

Architecture parure, vêture...

Les messages, emballés autour d'une pierre étaient suspendus à la Cabane, petits balluchons de voyages imaginaires, témoins de la vie, des passages et du temps suspendu à s'asseoir et confier une parcelle de son âme

Et à la fin, il y avait tellement de petit ballots que la Cabane en disparaissait presque ! Processus de transformation de l'oeuvre par l'appropriation du voyageur-visiteur

Les petits ballots par l'énergie mise dans les messages, chargent l'oeuvre d'un vécu qui échappe désormais au créateur et j'aime cette appropriation.

Voûtes et Balluchons

Détail d'une Feuille

Masque du Gardien de la chambre bleue à l'étage

La pièce de l'étage, toute de bleue, couleur dans laquelle le regard se perd.
Bâtie en trompe l'oeil, le plancher monte et le plafond s'abaisse sans qu'on ne l'aie remarqué...surprise sous le pied, perte des repères et nous voilà Alice et son champignon, trop grande pour l'espace...l'esprit de l'enfant dans un corps d'adulte

Vue depuis la Chambre Bleue

Au balcon de la Chambre Bleue

Jeu d'ombres

Jeu d'ombres et passage dans une autre dimension, ailleurs!

Voici venir la salle "Le Sang de la Terre " ou "Chaos premiers" 2018
Occupe un espace de 1000 x 350 x 240 cm
Souches, lumières, sons, vidéo d'images de cellules (neurones et autres), d'images de l'espace et pont de verre

Les visiteurs doivent passer sur un pont de verre...est-il solide ? Peut on marcher sur une oeuvre d'art ? Une fois engagés sur le pont, (seule manière de continuer à parcourir l'exposition) les voilà immergés dans la couleur, dans les lumières qui s'allument et s'éteignent, dans les images rendues abstraites par les reflets des vitres, ce qui a un effet déstabilisant, déséquilibrant. Quel monde traversons-nous?

Similitude dans le langage de l'entremêlement des racines et des cellules neuronales dont les ramifications terminales s'appellent arborescence, connivence avec la toile, certains plans de ville, et la matière qu'on croyait être vide entre les objets célestes... tous, nous faisons partie de cet incroyable et inouï entrecroisement de réseaux.
reliés

Se laisser baigner dans la matière en devenir, rapporter en soi cette matière originelle, oublier qui nous semblons être, renaître

...le public est à l'intérieur de la lumière et de cette matière première d'où tout peut être appelé à naître

Deux salles sont utilisées pour déployer cette installation de 10 mètres de long
Cheminement. Passage obligé pour aller de l'autre côté, ne serait-ce que pour continuer à visiter l'exposition

Tableaux toujours changeants, explosions de couleurs, confusion et chaos pour une peinture de lumière...le public était invité, en marchant sur le pont, à s'imprégner de cette énergie sauvage

Au plafond, des projections vidéos de photos de cellules nerveuses et des photos de l'espace, du plus petit au plus grand...le tout se reflétant et se mêlant aux souches sur le verre du pont dans la profondeur des reflets.

Mille et un tableaux se forment et s'entremêlent. Lieu de tous les possibles aux origines de la création.

Souches, arbres fauchés...sait-on toujours qu'en coupant un arbre ce sont des liens de communication que nous condamnons ?
Similitude dans le langage de l'entremêlement des racines et des cellules neuronales...

Il y a un système de lampes qui s'allument et s'éteignent alternativement en un rythme qui semble aléatoire. Ces lampes sont comme des flash très rapides (1 à 3 secondes), comme une connexion soudaine et jamais la même. Là un, et là un autre, et là deux flash puis rien puis beaucoup...comme des courts-circuits.

Sous nos pieds, un enchevêtrement de racines
Sur nos têtes, des cellules nerveuses ou autres mondes microscopiques ou les gigantesques des étoiles et des galaxies

Du microcosme au macrocosme, en passant par notre réalité tangible, tous, nous sommes fait de la même matière, issus du même creuset

reliés

Mystère des profondeurs

Arrivés au bout de notre chemin, quittant notre parcours à l'horizontalité holographique, nous voici entrant dans la verticalité. De la racine à l'arbre.

Entrée dans "La Forêt"

Installation 2018 de "La Forêt" 2013-2014,
13 arbres, sculptures de bois, évidées, brûlées, structurées et peintes, lumière, vidéo;
Sur un tapis de tourbe,
550 x 600 x 480 cm.

La Canopée sur les fûts
La nature est si puissante et belle que jouer dans son jardin est très périlleux. Je me dois de la ré-inventer...

Les troncs évidés et travaillés en dentelles laissent passer la lumière

Nous sommes invités à nous laisser marcher entre les troncs, pieds dans la tourbe. Le son est rendu sourd et silencieux.

Mariage du bois sculpté et du bois sauvage - branches offertes par le vent, ramassées par terre

Réalité des arbres re-inventés qu'on peut toucher.
Forêt parcourue et filmée au cours des saisons.
Qui dit vrai, qui dit illusion ?
Quelle est la couleur de la vérité?

Jeux de lumières et de transparence à travers les fût des arbres

J'ai écouté la Forêt. J'ai enregistré la Forêt. Les oiseaux m'ont bercé de leur gazouillis mais les tronçonneuses se sont aussi manifestées, et la rumeur de l'autoroute certains jours, ainsi que les tirs et les avions, et les hélicoptères...tiens, une voix humaine dans le lointain et quelques cloches de vaches.
J'aspire au silence!

Dans les arbres
on y rencontre
des feuilles oranges

Dans les arbres
on y rencontre
des feuilles oranges
et des kakis!

Dans les arbres
on y rencontre
des feuilles oranges
des kakis!
et une petite déesse rouge

"Rouge-Terre" 2018 cachée au creux de l'arbre du haut de ses 24 cm

Plus loin dans le bois, le"Choeur" 1996 nous rend visite mais silencieusement cette fois

"Le Choeur" 1996 - 6 personnages bois et textile peints - environ 170 x 60 x 30 cm chacun
Chaque personnage émet un son qui lui est propre. Parfois ils chantent ensemble et parfois à deux ou trois ou un et parfois pas.

Parfois un arbre s'ouvre dans lequel on peut se lover

La projection vidéo sur le mur crée une fenêtre qui fait éclater l'espace du lieu, ainsi s'ouvre une fenêtre qui prolonge l'installation

Réalité et images filmées se croisent et se confondent

Parcourir "La Forêt", apercevoir la "Feuille Vitrail"

Mêler la "Feuillle Vitrail" aux filigrane des branches et des lumières

"La Forêt"

Dans un arbre, un esprit caché, "Le Masque de l'arbre" 2016

Quelques "Palmes" 2011 et "Le Choeur" pour quitter "La Forêt" et revenir dans la monde des humains

Retour à nos "Humanitudes"
(nom de la dernière salle)

Détail des "Migrants" 2003 - Peinture , 75 x 40 cm

"Réminiscence" 2017
Sculpture bois peint , environ 80 x 40 x 15 cm

"Réminiscence" et les "Migrants"
A l'origine, les "Migrants" sont une suite de 11 tableaux de 75 x 40 cm
A La Galerie Oblique, j'en ai choisi 6

La tête de "Réminiscence"

Détail des "Migrants"

Détail des "Migrants"