2011
QUAND LE FAIRE DIT
Yverdon - vd
La Galerie de l’Hôtel de Ville, Yverdon
Exposition du 30 octobre au 23 décembre 2011
QUAND LE FAIRE DIT
Souligner le « faire » dans l’art aujourd’hui : un pavé dans la marre du paysage consensuel de l’art contemporain ? Provocation que de sembler privilégier le savoir faire au détriment du sacro-saint concept ? Comme si construire s’opposait à réfléchir, opposait l’intuition à l’analyse. L’art est le lieu privilégié où la totalité de l’être peut s’exercer. Tout est convoqué en ce point qu’est l’œuvre.
Des idées, il y en a plein mes calepins, mais les réaliser…
C’est là que l’aventure commence. De ces idées dormantes laquelle est celle que je sens vibrer en moi, comme un défi pour aller plus profond dans ce pays que je ne connais pas encore et que pourtant je vais reconnaître si intimement au fur et à mesure de son émergence. Alors par la main et le corps, dans chaque geste, dans chaque choix, repousser les limites. L’œuvre et moi naissons ensemble, il en va de notre vie !
A travers le Faire, c’est l’Etre qui se révèle.
Entre être et faire, point de distance, c’est la même quête, celle de la vie. L’air que je respire, l’espace que j’habite, le monde qui s’égrène et ma capacité de porosité à tout ce qui m’est donné d’enregistrer sont matière première de ma création. Un monde va naître de ces unions improbables. L’objet parle, « dit », raconte l’histoire réinventée de ces pérégrinations du réel, pare de chair, de couleurs et d’esprit un chapitre nouveau qui se donne à voir sur le lieu de l’exposition par le biais d’une mise en scène de sculptures, sons, lumière, images. Et c’est en expérimentant avec tous ses sens que le spectateur voyageur va y entrer ; en découverte de lui-même. L’art est partage.
L’exposition d’Yverdon-les-Bains nous emmène à travers la forêt rencontrer de drôles d’animaux et leur vieux gardien, elle nous propose un tour dans la cabane-à-retrouver-son-enfance, une échappée dans les nuages au bord de l’eau et un retour sur terre le temps d’un regard sur ce qui tisse la vie d’un quotidien et qui meurt d’être ignoré. L’attention sur les-petits-riens les transforme en merveilles. (Installation de 5 sculptures/personnages et vidéos d’une année d’observation de mon proche environnement)
Christine Aymon
9 juin 2011
80 x 50 x 80 cm
A l'entrée, elle nous accueille et nous happe de son regard. Au milieu de «Palmes » et de « Fougères » géantes multipliées par le jeu des ombres portées. Nous passons la Forêt, lieu de mystère ambivalent, sérénité ou angoisse, oppression ou sympathie comme toutes les puissantes manifestations de la vie. Lieu de l’inconscient, du petit Chaperon Rouge… Humus, gestation.
32 x 24 cm
J'aime remplacer le crayon par les doigts, les ongles. Je les trempe dans l'encre, dans la terre de jardin mélangée à la colle, et je dessine ou plutôt je sculpte le sujet, le modèle... alors la page n'est plus une surface plane , c'est l'espace où dansent mes mains.
200 x 150 cm
Avec le grande surface, la danse du trait se déploie et c'est le corps entier qui est sollicité.
370 x 80 x 180 cm
sculpture de bois peint et brûlé et branches sauvages
sculpture de bois peint et brûlé et branches sauvages
97 x 85 x 70 cm
Homme ou Femme cela n'a plus d'importance. Du fond de son grand âge, il est relié à toutes choses...sa matière est la même que les grandes bêtes ses amies
Elle rit, au-delà de toutes les turpitudes, elle sait le miracle de la vie et sa grâce
sculpture de bois peint et brûlé et branches sauvages
L'homme et l'animal font partie de la même danse
peinture acrylique, craies grasse, terre
200 x 150 cm
La vie comme une danse...
Peinture acrylique, alu doré, terre
164 x 75 cm
bois peint
22 x 15 x 16 cm
Le masque, c'est la tête...et le corps? Bien sûr, il s'accompagne de vêtements que j'ai créés et réalisés en fonction des masques.
Voici « La Cabane-à-remonter-le-Temps ».
« La Gardienne » de la « Cabane » nous laissera t'elle approcher?.....
Me voilà petite...Alice au pays ...?
Retrouver l’essence, l’innocence, et sa force ; le rêve qui me construit.
250 x 90 x 300 cm
Je peux entrer dans la Cabane, m'y installer confortablement avec cette petite musique qui sourd de ses parois. Douce lumière, éclaire le doux balancement de mes pensées. Au fond de ce cocon je me laisse bercer dans l’espace du souvenir présent, de la mémoire imaginative, dans mon enfance d’aujourd’hui.
Les matières de la sculpture et de la peinture se font écho
Sculpture de bois et intérieur de carton moulé, recouvert de feuille métallique dorée, ajourée
160 x 120 x 120 cm
Têtes, mains et pieds sont les parties du corps par lesquelles je peux exprimer l'âme. Comment dès lors percevoir avec le seul dos, l'élan, la dynamique, l'identité d'un être! C'était mon défi.
L'Homme des « Brûlés de Dieu » 2006
Verticalité.
Miroir
Sculpture de bois brûlé et fil de fer crocheté
195 x 65 x 35 cm
Nous avons créé un bassin de 7,5 x 3,5 m.
L'eau fait mentir la surface et perce l'horizontalité en prolongeant l'architecture dans les profondeurs du monde du dessous, trompant nos perceptions.
Sculpture de bois peint, brûlé, fibres, feuille de métal doré, fil de fer, goudron
200 x 120 x 130 cm
« Le Danseur de Baguettes » 2008
Sculpture de bois peint, brûlé, fibres, feuille de métal doré, fil de fer, goudron
194 x 110 x 110 cm
avec projection vidéo de nuages
Sur le devant, les «Brûlés de Dieu »
6 panneaux de bois articulés, bois travaillé en relief, brûlé et peint, feuilles métalliques dorées
4 x 2,2 m
Sculpture bois, textile
180 x 80 x 30 cm
Le rêve est aussi le lieu où les mondes se frôlent, et peuvent parfois se toucher par le fil. Le monde derrière le monde, le visible et l’invisible. Ici, tout se réunit, ici tout est possible. Les lynx veillent et sous les paupières de « Salika » la réalité prend d’autres visages.
5 sculptures grandeur nature de bois, carton moulés tenant un écran vidéo
Ce que mon regard remarque existe.
Ce que mon regard ignore disparaît.
L’Art et la Vie, tout un mélangés.
Il ne réfléchit rien ou alors il vous renvoie votre image quand vous l'approchez, vous mettant au centre de la pièce...
Mon regard crée le monde, crée ma réalité...
« L'Homme Jeune » nous montre la course du soleil,
«La Grand-mère » est apparentée à l'eau et
«L'Homme » aux nuages qui passent...
Autant de petits films de 12 à 50 minutes que le visiteur ne peux regarder dans leur intégralité; l'un le verra sous sa forme automnale, l'autre au printemps...comme dans la vie, nous ne saisissons que bribes de réalité et pourtant nous y mettons un sens!
Et si, en définitive, c’était cette énergie-là qui se transmettait au spectateur !
...et là au centre du centre, qu’y a-t-il ?
Et c’est ainsi que l’Art, par le Faire, est Agir ;
il dit, raconte ;
il est quête intérieure.